Jésus est-il égal à Dieu ?
Page 1 sur 1
Jésus est-il égal à Dieu ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Jésus est-il égal à Dieu ?
Le texte de Philippiens 2.6 déclare au sujet du Christ :
lequel, existant en forme de Dieu, n’a pas considéré l’égalité avec Dieu comme...
Comme quoi ?
Les spécialistes sont divisés sur le sens du mot qui suit, voire de l’expression entière où il se trouve. Certains traduisent par un avantage dont se prévaloir - donc Jésus possédait l’égalité avec Dieu et n’en a pas profité lors de l’Incarnation. D’autres, serrant le texte de plus près, traduisent par une proie à saisir - donc Jésus ne possédait pas l’égalité avec Dieu et n’a pas tenté de la dérober, comme Satan par exemple, ou encore Adam.
Le problème vient du fait que le mot en question (harpagmon) ne figure nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament, et que son emploi dans la littérature grecque n’est pas très probant.
Pour sortir de l’impasse, certains philologues ont suggéré qu’il s’agissait d’une tournure particulière, d’un idiome du grec à ne surtout pas traduire littéralement. Ils ont posé comme préalable indispensable le fait que « être dans la forme de Dieu » signifie la même chose que « être égal à Dieu ».
Mais est-ce vraiment le cas ? Être dans la forme de Dieu = être à égalité avec Dieu ?
Pour le savoir, la présente étude analyse, du point de vue sémantique et syntaxique, chacune des expressions du verset, avant de mettre en question la « solution » traditionnelle.
Présentation «technique»
Le texte de Philippiens 2.6 est traduit de manière contradictoire en fonction des versions de la Bible. Certaines suggèrent que Jésus-Christ, dans sa position céleste, possédait l'égalité avec Dieu et ne l'a pas gardée jalousement (il ne s'y est pas attaché, cramponné avidement...). D'autres estiment qu'il ne l'avait pas et qu'il n'a pas essayé de la dérober, d'usurper un rôle qui n'était pas le sien.
Garder l'égalité avec Dieu, ou la dérober ?
Allusion à Adam, au Serviteur Souffrant et Victorieux d'Isaïe - ou pas ?
Le problème vient de la signification à donner à ἁρπαγμὸν - un hapax legomenon* dans le Nouveau Testament, rare dans la littérature grecque - et à sa construction dans une tournure particulière (οὐχ... ἡγήσατο + double accusatif, dont un infinitif articulé), que certains philologues, comme R.W. HOOVER*, estiment idiomatique* (ne pas tirer avantage de...). Or, l'expression idiomatique a un sens foncièrement différent que le sens obvie* de ἁρπαγμός (une proie à saisir).
Ils estiment que τὸ εἶναι ἴσα θεῷ présente un article anaphorique* renvoyant à ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων et que les deux propositions étant synonymes, le sens incertain de ἁρπαγμός peut se résoudre par le contexte.
Notre étude a pour vocation d'élucider les problèmes linguistiques posés par Philippiens 2.6 :
- l'article τὸ εἶναι ἴσα θεῷ est-il anaphorique ?
- ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων et εἶναι ἴσα θεῷ sont-elles des propositions synonymes ?
- La tournure ἁρπαγμὸν τι ἡγεῖσθαι (considérer quelque chose comme harpagmon) est-elle idiomatique ?
Ce texte étant éminemment débattu, il nous a paru utile de ne pas l'aborder frontalement (étudier uniquement le sens de ἁρπαγμός - ce qui, de surcroît, ne serait pas pertinent dans le cadre d'un idiome), mais d'examiner si du point de vue linguistique les thèses généralement soutenues sont tenables. En effet, toute exégèse du verset procède d'une hypothèse linguistique préalable. Analyser le bien-fondé des hypothèses en présence permet de favoriser ou d'écarter certaines exégèses, sans avoir à examiner en détail la théologie paulinienne.
La méthode que nous avons adoptée a été double : nous avons fait une analyse componentielle de l'ensemble des mots et expressions du verset (ὑπάρχων/ εἶναι, ἐν μορφῇ θεοῦ et ἴσα θεῷ), avant d'analyser leur articulation syntaxique (infinitif articulé, double accusatif, anaphore, expression idiomatique). Pour la méthode, nous sommes redevables des travaux de J.-M. BABUT et de E. NIDA notamment. Pour le fond, des travaux de D. BURK et D.B. WALLACE.
Jésus est-il égal à Dieu ?
Le texte de Philippiens 2.6 déclare au sujet du Christ :
lequel, existant en forme de Dieu, n’a pas considéré l’égalité avec Dieu comme...
Comme quoi ?
Les spécialistes sont divisés sur le sens du mot qui suit, voire de l’expression entière où il se trouve. Certains traduisent par un avantage dont se prévaloir - donc Jésus possédait l’égalité avec Dieu et n’en a pas profité lors de l’Incarnation. D’autres, serrant le texte de plus près, traduisent par une proie à saisir - donc Jésus ne possédait pas l’égalité avec Dieu et n’a pas tenté de la dérober, comme Satan par exemple, ou encore Adam.
Le problème vient du fait que le mot en question (harpagmon) ne figure nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament, et que son emploi dans la littérature grecque n’est pas très probant.
Pour sortir de l’impasse, certains philologues ont suggéré qu’il s’agissait d’une tournure particulière, d’un idiome du grec à ne surtout pas traduire littéralement. Ils ont posé comme préalable indispensable le fait que « être dans la forme de Dieu » signifie la même chose que « être égal à Dieu ».
Mais est-ce vraiment le cas ? Être dans la forme de Dieu = être à égalité avec Dieu ?
Pour le savoir, la présente étude analyse, du point de vue sémantique et syntaxique, chacune des expressions du verset, avant de mettre en question la « solution » traditionnelle.
Présentation «technique»
Le texte de Philippiens 2.6 est traduit de manière contradictoire en fonction des versions de la Bible. Certaines suggèrent que Jésus-Christ, dans sa position céleste, possédait l'égalité avec Dieu et ne l'a pas gardée jalousement (il ne s'y est pas attaché, cramponné avidement...). D'autres estiment qu'il ne l'avait pas et qu'il n'a pas essayé de la dérober, d'usurper un rôle qui n'était pas le sien.
Garder l'égalité avec Dieu, ou la dérober ?
Allusion à Adam, au Serviteur Souffrant et Victorieux d'Isaïe - ou pas ?
Le problème vient de la signification à donner à ἁρπαγμὸν - un hapax legomenon* dans le Nouveau Testament, rare dans la littérature grecque - et à sa construction dans une tournure particulière (οὐχ... ἡγήσατο + double accusatif, dont un infinitif articulé), que certains philologues, comme R.W. HOOVER*, estiment idiomatique* (ne pas tirer avantage de...). Or, l'expression idiomatique a un sens foncièrement différent que le sens obvie* de ἁρπαγμός (une proie à saisir).
Ils estiment que τὸ εἶναι ἴσα θεῷ présente un article anaphorique* renvoyant à ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων et que les deux propositions étant synonymes, le sens incertain de ἁρπαγμός peut se résoudre par le contexte.
Notre étude a pour vocation d'élucider les problèmes linguistiques posés par Philippiens 2.6 :
- l'article τὸ εἶναι ἴσα θεῷ est-il anaphorique ?
- ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων et εἶναι ἴσα θεῷ sont-elles des propositions synonymes ?
- La tournure ἁρπαγμὸν τι ἡγεῖσθαι (considérer quelque chose comme harpagmon) est-elle idiomatique ?
Ce texte étant éminemment débattu, il nous a paru utile de ne pas l'aborder frontalement (étudier uniquement le sens de ἁρπαγμός - ce qui, de surcroît, ne serait pas pertinent dans le cadre d'un idiome), mais d'examiner si du point de vue linguistique les thèses généralement soutenues sont tenables. En effet, toute exégèse du verset procède d'une hypothèse linguistique préalable. Analyser le bien-fondé des hypothèses en présence permet de favoriser ou d'écarter certaines exégèses, sans avoir à examiner en détail la théologie paulinienne.
La méthode que nous avons adoptée a été double : nous avons fait une analyse componentielle de l'ensemble des mots et expressions du verset (ὑπάρχων/ εἶναι, ἐν μορφῇ θεοῦ et ἴσα θεῷ), avant d'analyser leur articulation syntaxique (infinitif articulé, double accusatif, anaphore, expression idiomatique). Pour la méthode, nous sommes redevables des travaux de J.-M. BABUT et de E. NIDA notamment. Pour le fond, des travaux de D. BURK et D.B. WALLACE.
Invité- Invité
Re: Jésus est-il égal à Dieu ?
En complément de cette étude de notre frère Didier Fontaine sur "Philippiens 2:6", voici un article d'un autre témoin sur des titres ou fonctions attribués aussi bien à Jéhovah Dieu qu'à Jésus et qui nous montre bien la différence entre les 2.
Bonne lecture.
Agapé.
@jean
Bonne lecture.
Par bleu_lagon Publié dans : la trinité [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] sur le bloknote de bleu_lagon
Dans la Bible, nous rencontrons de nombreux titres et fonctions de Dieu qui sont également attribués à Jésus. D'où cette conclusion des partisans de la trinité : Jésus et Jéhovah appartiennent à une même divinité trine (avec l'esprit saint). Cette étude analyse une liste de versets bibliques censés prouver qu'ils appartiennent à la même divinité trine par le seul fait qu'ils possèdent tous deux ces mêmes titres ou fonctions. Je vous invite à lire les textes bibliques cités avant d'examiner mes commentaires.
Dieu
Jéhovah est Dieu: Gen 1.1; Deut 6.4; Ps 45.7-8;
et
Jésus est Dieu: Jean 1.1,18; 20.28, Rom 9.5; Tite 2.13; Héb 1.8, 2 Pi 1.1
- Spoiler:
Romains 9:5, Tite 2:13 et Hébreux 1:8 et 9 ont tous fait l'objet de mes recherches. Pierre 1:1 est tantôt traduit par " la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ " (Ostervald) et tantôt par " de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ " (Segond). Ce verset suit la même construction que Tite 2:13. Je vous invite donc à vous reporter à l'étude de ce verset pour savoir si les titres Dieu et Sauveur s'appliquent sans l'ombre d'un doute à Jésus, ou non.
Ceci étant, peut-on bibliquement dire que Jésus porte le titre de " Dieu " ? Indiscutablement ! D'ailleurs, je n'ai jamais prétendu le contraire. Je rajouterais même à la liste ci-dessus le texte de Isaïe 9:6 qui appelle Jésus " Dieu fort ".
Dans ma note sur Jean 1:1, je cite Ernst Haenchen qui écrit : " Dans le monothéisme juif et chrétien, il était tout à fait possible de parler d’êtres divins existant aux côtés et sous l’autorité de Dieu, tout en étant distincts de lui. Phil 2:6-10 le prouve. Dans ce texte, Paul présente justement comme un être divin celui qui devint l’homme Jésus Christ [...]. Par conséquent, ici comme en Jean 1:1, il n’est pas question d’une relation dialectique deux-en-un, mais de l’union de deux personnes distinctes. " — Das Johannesevangelium, Tübingen, 1980, p. 116.
Dans les Écritures, Jéhovah est Dieu, Jésus aussi est un Dieu (dieu), mais également Satan (2Corinthiens 4:4), ainsi que tous les anges (et même des hommes sont appelés des " dieux "). Alors il est inutile de faire semblant de ne pas voir cela (comparer avec Jean 9:39 à 41). Mais ce n'est pas parce qu'un titre est donné plusieurs fois qu'il désigne toujours la même personne, ou le même Dieu. En effet, le mot " dieu " n'est qu'un titre qui signifie " fort, puissant."
On pourrait toutefois soulever ici une objection pour contredire cette analyse. Elle s'appuierait sur Deutéronome 32:39 où Jéhovah déclare : " Voyez maintenant que moi, moi, je suis lui et il n’y a pas de dieux avec moi. Je fais mourir, et je fais vivre. J’ai blessé grièvement, et moi je guérirai, et il n’y a personne qui arrache de ma main."
La phrase en italique pourrait laisser penser que toute l'argumentation précédente n'est que du vent. Pourtant, il n'en est rien. N'oubliez pas qu'un verset biblique doit toujours être considéré avec son contexte. Autrement, on court le risque de mal l'interpréter. Quels sont donc les " dieux " dont parle Jéhovah ici ? Il le révèle aux versets 16, 17, 21, 37 et 38. Il s'agit des faux dieux des nations, des dieux d'origine humaine et démoniaque. Ces dieux ne sont que chimères. Ils n'existent pas aux côtés de Jéhovah.
Deutéronome 32:39 ne contredit donc pas le fait que les anges soient des dieux, aux côtés de Jéhovah et à son service.
Seigneur
Jéhovah est Seigneur: Gen 15.1; Ex 20.2; Nom 6.24; Deut 6.4;
et
Jésus est Seigneur: Marc 12.35-37; Luc 2.11; Jean 20.28; Act 2.36; 10.36; Rom 10.9; 1 Cor 8.5-6; 12.3; 16.22; 2 Cor 4.5, Phil 2.11; 1 Pi 2.3; 3.15, Jac 2.
- Spoiler:
Paul écrit (en 1Corinthiens 8:5, 6 ; Segond): " Il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. "
Voici un commentaire du site unpoissondansle.net sur ce verset : " puisque dans d'autres textes de la Bible le Père est appelé Seigneur (Psaumes 16:2 par exemple) il est évident que Dieu est Seigneur et donc Jésus est Dieu... puisqu'il est le seul Seigneur ! "
A première vue, l'argument se tient. Mais il n'en est rien en vérité. En fait, ce que le Poisson tire comme conclusion de ce verset est l'exemple type de ce qui arrive lorsque l'on enlève un verset de son contexte. Car observez le premier mot de 1Corinthiens 8:6... " Néanmoins pour nous... " etc. Que signifie néanmoins ? Quand utilise-t-on cet adverbe qui a pour sens : pourtant, toutefois, cependant ? Quand on souhaite compléter ou éclaircir une pensée que l'on vient d'énoncer. Quelle pensée Paul a-t-il donc complétée par le verset 6 ? Lisons-là ensemble dans Segond :
Versets 4 à 6 : " Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il n'y a point d'idole [ou : qu'une idole n'est rien ; Darby] dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Car, s'il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes."
Avez-vous saisi la pensée de Paul ? Comprenez-vous quelle vérité des versets 4 et 5 Paul éclaire au verset 6 ? Paul dit que dans le monde il y a réellement beaucoup d'idoles et de dieux. Ces dieux sont l'objet d'un culte. Alors quelle doit être la conduite déterminée du chrétien vis-à-vis de ces dieux ? Il doit les rejeter car pour lui il ne doit y avoir qu'un seul Dieu qui mérite son adoration, le Père (voir Matthieu 4:10).
Dans le monde il y a aussi beaucoup de seigneurs (ou maitres). Le chrétien doit-il obéir aveuglément à ces multiples seigneurs ? Certainement pas ! Car pour lui il n'y a aussi qu'un seul Seigneur établi par Dieu et c'est le Seigneur Jésus (Philippiens 2:9-11 ; Actes 2:36). Par conséquent, même si un seigneur de ce monde, fort de son autorité et de son pouvoir, vient à demander au chrétien quelque chose que le Seigneur Jésus interdit, il ne peut obéir (comparez avec Ephésiens 5:23-24 ; Actes 4:18-20 ; 5:29).
Voila la pensée de Paul et elle n'a rien à voir avec la défense du dogme de la Trinité.
En fait, les rois de l'antique Israël portaient tous ce titre de " seigneur " (Saül, 2Samuel 2:5 ; David, 2Samuel 1:10 etc). Sara l'attribua à son mari, Abraham (Genèse 18:12). Des anges ont également reçu ce titre (Genèse 19:1 , 2). Ce n'est pas donc parce que le titre Seigneur est donné à Jéhovah et à Jésus qu'ils ne forment qu'un seul Seigneur Dieu.
D'ailleurs, réfléchissez à ceci : Comment Jésus a-t-il hérité du titre Seigneur ? Paul répond en Colossiens 2:9 à 11 (Segond) : " C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père."
Manifestement, Jésus doit sa position de Seigneur à son Dieu et Père, pour la gloire de celui-ci. Il y a donc deux Seigneurs que nous devons honorer : Jéhovah et Jésus.
Sauveur
Jéhovah est le Sauveur: Es 43.3,11; 63.8; Luc l.47; 1 Tim 4.10
et
Jésus est le Sauveur: Mat 1.21; Luc 2.11; Jean 1.29; 4.42; Tite 2.13; Héb 5.9
- Spoiler:
La Bible cite une multitude de sauveurs. Un verset des Écritures nous éclaire sur ce point : Néhémie 9:27. Je cite (Darby) : " Et tu [Dieu] les livras en la main de leurs adversaires qui les opprimèrent. Et au temps de leur détresse ils crièrent à toi, et toi, tu entendis des cieux, et selon tes grandes compassions tu leur accordas des sauveurs qui les sauvèrent de la main de leurs oppresseurs. "
Qui sauva les Juifs ? Dieu, par l'intermédiaire d'hommes courageux (des sauveurs) qui prirent la tête de leurs armées. Dieu est le Sauveur principal qui utilisent d'autres sauveurs pour mener à bien son dessein. A ce sujet, que dit Jean au sujet de la Rédemption ? Ceci : " Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde." (1Jean 4:14 ; Segond. Voir aussi Jean 3:16, 17 et 8:42; Actes 5:31).
Jésus sauve car telle est la volonté de son Dieu et Père.
Roi
Jéhovah est Roi: Ps 95.3; Es 43.15; 1 Tim 6.14-16;
et
Jésus est Roi: Apoc 17.14; 19.16
- Spoiler:
Comment se nomment les deux livres avant les Chroniques, dans la Bible ? Les livres des... Rois. Devons-nous en conclure que tous ces rois sont Dieu ?
Notez que si l'on suit cette logique, il faudrait admettre que Nébucadnezzar était Jésus Christ, parce que l’un comme l’autre est appelé " roi des rois ". (Daniel 2:37; Apocalypse 17:14.). Artaxerxès aussi porte ce titre en Esdras 7:12 ; Segond...
Plus sérieusement, posez-vous la question : D'où vient que Jésus est roi ?
Reportons-nous au deuxième Psaume, un psaume prohétique qui déclare : " Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur [Jéhovah ; Traduction du Monde Nouveau] se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, Il les épouvante dans sa fureur : C'est moi qui ai oint mon roi Sur Sion, ma montagne sainte ! Je publierai le décret ; L'Éternel m'a dit: Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui " (Psaumes 2:4-7, Segond).
Jéhovah est roi et il établit son oint, son fils, comme... roi, sur Sion. Nous voila donc avec deux rois, dont l'un reçoit la royauté de l'autre. Cette idée n'est pas étrangère à l'étudiant de la Bible. En Daniel 7:13 et 14 nous voyons " quelqu'un de semblable à un fils de l'homme " s'avancer " vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit." L'Ancien des jours n'est nul autre que Jéhovah. Le fils de l'homme est le Christ ressuscité. Le " règne " de ce dernier provient de Jéhovah Dieu qui le lui donne (voir aussi Daniel 2:44 et Luc 1:30 à 33).
Si Jésus était le Dieu Tout-Puissant, croyez-vous qu'il aurait besoin d'être investi du pouvoir royale par quelqu'un d'autre ? C'est pourtant bien ainsi que les Écritures présentent les choses. Elles vont même plus loin encore en affirmant que Jésus remettra un jour à son Père le royaume qu'il a reçut de Lui. Vous en doutez ? Lisez 1Corinthiens 15:24 à 28.
Juge
Jéhovah est Juge: Gen 18.25; Ps 50.4,6; 96.13; Rom 14.10
et
Jésus est Juge: Jean 5.22; 2 Cor 5.10; 2 Tim 4.1
- Spoiler:
Un livre de la Bible ne porte-t-il pas le nom de Juges? Nous voila donc avec une multitude de juges qui ne font certainement pas partie de la divinité...
Mais que dit Jésus concernant sa fonction de juge ? Ceci : " Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils , afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé." (Jean 5:19, 22, 23; Segond).
Même témoignage en Jean 5:26, 27 : " Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme."
Que lisons-nous ? Que la fonction de juge du Fils lui vient du Père (comme son rôle de sauveur).
Rédempteur
Jéhovah est le Rédempteur: Ps 130.7-8; Es 48.17; 54.5; 63.9
et
Jésus est le Rédempteur: Act 20.28; Héb 9.12
- Spoiler:
Actes 20:28 a fait l'objet d'une de mes études. Je vous invite à la relire si nécessaire.
Rédempteur et sauveur ont sensiblement la même signification dans le contexte chrétien. Ce que j'ai écrit plus haut s'applique donc là encore : Dieu est à l'origine de la Rédemption, bien entendu, mais il a envoyé son Fils pour pourvoir à celle-ci (Jean 3:16, 17). Rappelons que les Écritures parle ici d'une rançon, ou prix à payer pour nous délivrer du péché, de l'imperfection et de la mort. Or, c'est Dieu qui fournit la Rançon : son propre Fils. L'un et l'autre entre en action dans la Rédemption de sorte que les deux sont Rédempteurs... mais cela ne signifie pas nécessairement qu'ils font partie de la même divinité.
Pardon des péchés
Jéhovah pardonne les péchés: Ex 34.6-8; Néh 9.17; Dan 9.9; Jon 4.2
et
Jésus pardonne les péchés: Marc 2.1-12; Act: 5.31; 26.18; Col 2.13; 3.13.
- Spoiler:
Jésus peut-il pardonner les péchés, même s'il n'est pas Jéhovah ? Les Scribes de l'époque de Jésus demandaient : " Qui est-ce qui peut pardonner les péchés, que Dieu seul ? " (Marc 2:7) Ils avaient raison... à un détail près.
Pierre explique : " Dieu l'a élevé [Jésus-Christ] par sa puissance pour être Prince et Sauveur, afin de donner à Israël la repentance et la rémission des péchés." (Actes 5:31, Segond). A nouveau nous constatons que Dieu est à l'origine du moyen permettant " la repentance et la rémission des péchés. " Jésus est l'instrument.
En Jean chapitre 8 (31 à 36), Jésus explique que tous les hommes sont esclaves du péché, mais que lui, le Fils, a pour rôle de les libérer. Nous savons que le salaire du péché, c'est la mort (Romains 6:23). Donc, si Jésus nous libère du péché, par son sacrifice rédempteur, il nous offre la perpective de la vie éternelle. Grâce à lui, nous avons donc le pardon pour nos fautes, pardon accordé par Dieu par l'intermédiaire de Jésus (Voir 1Jean 1:7 : 2:1, 2).
Résurrection des morts
Jéhovah ressuscite les morts: 1 Sam 2.6; Mat 22.31-32; Jean 5.21; Act 2.24; 3.15; Rom 4.24; 2 Cor 1.9
et
Jésus ressuscite des morts: Luc 7.11-17; Jean 5.21; 6.40; 11.39-44
- Spoiler:
Là encore, qui peut donner la vie, sinon Dieu lui-même ? Si donc Jésus a ressuscité des morts, il ne peut être que le Dieu Tout-Puissant...
Une telle conclusion semble incontournable... mais elle ne tient pas compte de ce que dit la Bible. Connaissez-vous la première réssurection dont elle témoigne ? Celle-ci ne fut pas réalisée par Jésus. Prenez donc 1Rois 17:17 à 24.
Vous avez bien lu : la première résurrection était le fait du prophète Elie. Et avez-vous noté comment cette résurrection fut rendu possible ? Par le seul pouvoir d'Elie ? Surement pas ! Le récit dit bien que le prophète pria pour recevoir ce privilège, et Dieu exauça sa prière fervente.
Le nom de Tabitha (ou Dorcas) vous dit-il quelque chose ? Le récit du livre des Actes (9:36 à 43) nous raconte sa résurrection par l'apôtre Pierre. Et que dire d'un certain Eutychus (ou Eutyche) qui tomba d'une fenêtre et se tua, avant d'être ressuscité par l'apôtre Paul ? (Actes 20: 7 à 12). Alors quoi ? Elie, Pierre et Paul font-ils eux-aussi partie de la divinité ? Vous connaissez la réponse... et si vous avez compris mon raisonnement jusqu'ici, vous en tirerez la conclusion logique.
La résurrection de Lazare par Jésus est digne d'interrêt (Jean 11:38 à 44). On y voit Jésus adresser une prière à Dieu avant d'accomplir ce miracle. En quel termes ? Ecoutons-le : " Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé." (Segond)
Pourquoi Jésus a-t-il prié Dieu ? Si ce pouvoir avait été le sien, aurait-il eu besoin de " faire semblant " de s'adresser à quelqu'un d'autre pour l'obtenir ? Jésus dit : " Afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé." Et en effet, le résultat de ce miracle fut le même pour Jésus que pour le prophète Elie : les coeurs honnêtes crurent en lui comme étant l'envoyé de Dieu (voir 1Rois 17:24).
En Jean 5:25 et 26, Jésus explique son rôle dans le dessein de Dieu. Nous lisons : " En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et où ceux qui l'auront entendue, vivront. Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné aussi au Fils d'avoir la vie en lui-même. " (Voir aussi Jean 11:25)
Si cela ne suffit pas, écoutez ce que Jésus dit en Jean 6:40 (Annotée Neuchâtel): " Car c'est ici la volonté de mon Père, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi je le ressusciterai au dernier jour."
Entre-parenthèse, notez que Jésus dit que les morts reviendront à la vie en entendant sa voix. Or, si l'on compare ce texte avec 1Thessaloniciens 4:16 (Darby) nous avons une indication très particulière. Nous lisons : " Car le Seigneur [Jésus] lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec [la] trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement. "
Vous aurez certainement noté que Jésus parle ici avec une voix d'archange (mot qui signifie " chef des anges " ou " ange en chef "). La Bible ne parle qu'un d'un seul archange. Ce nom n'est jamais au pluriel dans les Ecritures. Le nom de cet archange est Mikaël (ou Michel ; Jude 9). Certains (dont les Témoins de Jéhovah) en ont conclu que Jésus et Michel ne sont qu'une seule et même personne, Michel étant le nom de Jésus avant qu'il vienne sur terre.
Louange et adoration
Jéhovah reçoit louange et adoration: Deut 32.3; Es 45.23; Ps 22.27-28; 66.4; 95.6: 97.7; 99.9; Apoc 14.7; 19.10
et
Jésus reçoit louange et adoration: Mat 2.2; 14.33; 28.9,17; Jean 5.23; 20.28; Act 1.24; 7.59; 9.10-16; 22.16-21; 1 Cor 1.2; 16.22; 2 Cor 12.8-9: Phil 2.10-11; Héb 1.6; Apoc 5.8-14.
- Spoiler:
Que faut-il donc penser des versets où l'on voit des personnes adorer Jésus ? Comme je l'ai déjà expliqué il y a bien longtemps (dans la troisième note de ce blog), le mot grec traduit par " adorer " est proskunéô. Je rapelle que ce mot peut être rendu indifféremment par " adorer " ou " rendre hommage." Il appartient au traducteur de rendre de l'une ou l'autre façon, selon sa compréhension du texte. Par conséquent, le fait que certains traduisent proskunéô par " adorer " quand cela concerne Jésus est un choix personnel qui ne peut amener à tirer des conclusions doctrinales dignes de valeur.
Notez que les Témoins de Jéhovah, fidèles à leur logique, traduisent systématiquement proskunéô par " adorer " quand cela concerne Jéhovah (Jéhovah) et par " rendre hommage " quand l'action touche Jésus. Ainsi, Matthieu 4:10 est respecté : Jéhovah seul est adoré. C'est un choix de traduction qui se respecte.
Et puisque l'on cite Matthieu 4:10, rejetons un coup d'oeil sur ce verset biblique et son contexte. Lisons Matthieu 4:8 à 10 : " Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. Jésus lui dit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul."
Jésus cite ici, peut-être, Deutéronome 5:9 ou 6:13 (ou les pensées clés de ces versets). A la place du mot " Seigneur ", l'original hébreu porte le Nom de Dieu, Jéhovah. La Traduction du Monde Nouveau rend Matthieu 4:10 comme suit : " Alors Jésus lui dit : " Va-t’en, Satan, car il est écrit : ‘ C’est Jéhovah ton Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois offrir un service sacré.’ "
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Satan a tenté Jésus de cette manière ? Considérons différentes hypothèses. La première : Jésus est l'égal de Dieu; il est un homme-Dieu sur terre. La tentation a-t-elle un sens ?
Prenons une illustration : un enfant de 11 ans dit à ses parents : " Maintenant, c'est vous qui m'obéissez ! " Honnêtement, vous pensez qu'ils vont le prendre au sérieux ? Quand bien même l'enfant est sûr de lui, les adultes vont en rire n'est-ce pas ? Et encore : viendrait-il seulement à l'esprit d'un enfant de demander cela à ses parents ?
Or que constatons-nous dans le cas qui nous intéresse ? Si Jésus est le Dieu Tout-Puissant, il est censé être le Créateur, n'est-ce pas ? Pensez-vous que Satan aurait été assez stupide pour réclamer de son Créateur soumission et respect ? C'est pourtant bien ce que Satan réclame ici ! Or le Diable est certes pervers mais il est loin d'être idiot. Il sait très bien à qui il a affaire et ce qu'il peut obtenir, ou ne pas obtenir, de Dieu (comparer avec Job 1:11 ; 2:5). En vérité, la demande de Satan est bien étrange, si l'on considère que Jésus fait partie d'une divinité trine.
De fait, la réponse de Jésus ne l'est pas moins. Mettez-vous à sa place. Vous êtes celui qui a créé l'ange qui est devenu Satan le Diable et vous l'entendez vous réclamer non seulement l'obéissance mais bien plus, l'adoration. Que répondez-vous ? Personnellement, je verrais plutôt un truc du genre : " Tu inverses les rôles mon gars ! C'est plutôt toi qui devrait (ou aurait dû) te soummettre à moi ! "
Mais non, Jésus ne dit pas ça. Comme si Satan lui demandait d'être infidèle à quelqu'un d'autre — et n'est-ce pas en vérité le cas ? — Jésus répond : " Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul."
Jésus cite les Ecritures, la Loi de Dieu donnée à Moïse, peut-être Deutéronome 5:9 et 6:13. Cett Loi punissait de mort tout acte d'adoration pour un autre Dieu que Jéhovah. Pourquoi ? Parce que Jéhovah est le seul vrai Dieu. Et si Jésus répond ainsi, c'est bien parce qu'il considère lui aussi Jéhovah comme son Dieu (voir Apocalypse 3:14).
Voila qui nous amène à la seconde hypothèse : Jésus est une créature de Dieu, soummise à Lui mais disposant du libre arbitre, comme toutes les créatures. Jésus adore Jéhovah, comme il se doit. Aussi, Satan lui propose tous les royaumes du monde en échange d'un acte d'adoration. En somme, Satan demande à Jésus de renoncer à son Dieu pour le choisir lui, comme dieu. Cette offre n'est pas ridicule et il y met le prix. Le Diable sait que Jésus peut accepter : d'autres créatures de Jéhovah l'ont déjà fait (des anges et les hommes rebelles).
Laquelle de ces deux solutions vous semble la plus logique ? En d'autre termes, Satan ne demande pas à Jésus d'être infidèle à lui-même, mais à Jéhovah, son Dieu et Père. Par conséquent, à qui revient l'adoration ? A Jéhovah seul, selon les propres paroles de Jésus. Voila pourquoi les Témoins de Jéhovah traduisent proskunéô par " se prosterner " ou par " rendre hommage " quand ce mot est utilisé en rapport avec Jésus.
Créateur
Jéhovah est le Créateur: Gen 1.1; Job 33.4; Ps 95.5-6: 102.26; Es 40.28
et
Jésus est le Créateur: Jean 1.1-3; Col 1.15-18; Héb 1.1-3
- Spoiler:
Jéhovah est le Créateur, nous sommes d'accord (Apocalypse 4:11). Mais Jésus, l'est-il aussi ? Les versets cités (qui ont tous ou presque fait l'objet d'une note) révèlent une autre vision des choses. Laquelle ? Celle-ci : Jésus a participé à la création après avoir été lui-même créé par Dieu. C'est pourquoi il est appelé le " premier-né de toute créature " et " le commencement de la création de Dieu. " (Apocalypse 3:14) Le livre des Proverbes parle aussi de lui comme d'un " habile ouvrier."
Relevez ceci au passage : la Bible fait une distinction entre " créer " [bara’ ] et " faire " [‛asah], en hébreu. Dans le livre de la Genèse, chapitres 1 et 2, on retrouve logiquement ces deux mots. Mais si le verbe " créer " est employé en Genèse 1:1, 21, 27, et en 2:3, c'est na‛asèh que l'on trouve en Genèse 1:26 quand Dieu dit : " Faisons l'homme à notre image... "
Quel intérêt ? Et bien, en genèse 1:26, Dieu parle manifestement à quelqu'un. Or, si lui seul est véritablement à l'origine de la création — son cher Fils n'étant qu'un ouvrier — il ne peut logiquement pas dire " créons l'homme... ", car son Fils ne crée pas au sens strict. En l'occurence, il ne fait que mettre en oeuvre ce que Dieu a prévu, sous ses ordres et avec Sa force.
Du reste, que dit Paul aux Hébreux (1:1, 2 ; Annotée Neuchâtel) ? Ceci : " Dieu ayant autrefois parlé aux pères, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers jours par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait l'univers. " La TMN traduit : " Par le moyen d’un Fils (...) par l’intermédiaire duquel il a fait les systèmes de choses." C'est là qu'il convient de citer 1Corinthiens 8:6 (BFC) : " Pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, qui a créé toutes choses et pour qui nous vivons ; il n'y a également qu'un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui toutes choses existent et par qui nous vivons."
Le Père et son Fils, ont participé à la création. Mais cela ne prouve en rien la Trinité.
Certains soulèvent cependant une objection qu'il est bien de considérer ici. Cette objection repose sur Isaïe 44:24 où nous lisons dans la Traduction du Monde Nouveau : " Voici ce qu’a dit Jéhovah, ton Racheteur et Celui qui t’a formé dès le ventre : " Moi, Jéhovah, je fais tout, j’étends les cieux moi seul, j’étale la terre. Qui était avec moi ? "
Puisque Jéhovah affirme avoir été seul pour créer les cieux et la terre, cela ne réduit-il pas à néant toute l'argumentation des Témoins de Jéhovah ? Qu'en dites-vous ? Oui ? Non ?
Ce que nous avons dit plus haut concernant Deutéronome 32:39 est également valable ici : ne jamais sortir un verset biblique de son contexte pour lui faire dire ce que l'on a envie qu'il dise !
Examinons donc le contexte de Isaïe 44:24. Versets 6 et 7 : " " Voici ce qu’a dit Jéhovah, le Roi d’Israël et son Racheteur, Jéhovah des armées : ‘ Je suis le premier et je suis le dernier, et en dehors de moi il n’y a pas de Dieu. Et qui est comme moi ? " [Cela confirme encore la Trinité, non ?] Verset 8 : " Existe-t-il un Dieu en dehors de moi ? Non, il n’y a pas de Rocher. Je n’en ai reconnu aucun. " [Décidément ! ]
Verset 9 : " Ceux qui donnent forme à l’image sculptée sont eux tous une chimère, et leurs chéris ne serviront à rien ; et comme leurs témoins ils ne voient rien et ne savent rien, afin qu’ils soient honteux." (Comparez avec Psaume 115:5 ; 135:17). Versets 14 à 17 : " Il y a quelqu’un dont le travail consiste à couper des cèdres ; (...) Et cela est devenu pour l’homme de quoi entretenir un feu. Il en prend donc une partie pour se chauffer. Oui, il allume un feu et cuit bel et bien du pain. Il travaille aussi à un dieu, devant lequel il pourra s’incliner. Il en a fait une image sculptée, et il se prosterne devant elle. Oui, il en brûle la moitié au feu. Sur la moitié il fait rôtir à point la viande qu’il mange, et il se rassasie. Il se chauffe aussi et dit : " Ah ah ! Je me suis chauffé. J’ai vu la lueur du feu. " Mais du reste il fait bel et bien un dieu, son image sculptée. Il se prosterne devant elle, il s’incline, il la prie et dit : " Délivre-moi, car tu es mon dieu." " (Voir aussi 18 à 20)
Voila qui est nettement plus clair. Au verset 24 Jéhovah oppose ses pouvoirs à ceux des faux dieux que les hommes se fabriquent dans leur folie. Dans les chapitres suivants, Jéhovah continue d'ailleurs de fustiger ses dieux rivaux, tels Bel ou Nebo, des divinités babyloniennes (46:1). Il est donc hasardeux de se servir de Isaïe 44:24 pour affirmer que Jéhovah était seul pour amener à l'existence toutes les choses qui composent les mondes spirituels et physique. Il n'y avait aucun faux dieux avec Lui, c'est un fait. Mais les Écritures révèlent ailleurs qu'Il fût bel et bien secondé par un être spirituel puissant et fort, un dieu, selon l'acception biblique de ce mot.
Le Premier et le Dernier, l'Alpha et l'Oméga
Jéhovah est le Premier et le Dernier, l'Alpha et l'Oméga: Es 41.4, 48.12; Apoc 1.8.
et
Jésus est le Premier et le Dernier, l'Alpha et l'Oméga: Apoc 1.17-18; 2.8; 22.12-16.
- Spoiler:
Dieu, Jéhovah, dit de lui-même : " Je suis le premier. Je suis en outre le dernier." (Isaïe 48:12 ; Traduction du Monde Nouveau) Et Jésus dit de lui en Apocalypse 1:17, 18 : " Je suis le Premier et le Dernier, et le vivant."
Que faut-il en conclure ? Que parce qu'un titre est attribué à l'un et à l'autre ils ne forment obligatoirement qu'un seul Dieu ? Si vous le croyez encore, je vous invite à reprendre votre lecture au début de cette étude car quelque chose vous a nécessairement échappé !
Ceci dit, cette phrase — le Premier et le Dernier — signifie-t-elle vraiment la même chose et pour Jéhovah et pour Jésus ? Rien n'est moins sûr. Car le contexte des versets de l'Apocalypse où Jésus s'exprime ainsi porte sur le caractère unique de sa résurrection. En Apocalypse 1:18 Jésus ajoute immédiatement après : " Je suis (...) le vivant ; j'ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts." Et en Apocalypse 2:8 il dit aussi : " Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie. "
Que veut donc dire Jésus en proclamant " Je suis le Premier et le Dernier, et le vivant." Veut-il s'identifier à celui qui se nomme Jéhovah dans l'Ancien Testament ? Ou veut-il plutôt faire allusion à sa résurrection ?
Paul nous éclaire sur cette question en Colossiens 1:15 à 18 (Segond). Après avoir expliqué que Jésus est " le premier-né de toute la création ", l'apôtre écrit : " Il est la tête du corps de l'Église; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier."
En effet, si d'autres personnes avant Jésus ont été ressuscitées, aucune ne l'a été pour la vie éternelle. Lazare, Tabitha, Eutyche et les autres sont tous morts à nouveau. Jésus est différent. Il fut le premier à être ressuscité pour la vie éternelle au ciel... et le dernier ? En un sens, oui.
Souvenez-vous que Dieu a remis entre les mains de Jésus " les clefs de la mort et du séjour des morts [grec haïdês ; la Bible de Sacy traduit ce mot par " enfer "]." Qui possédait ces clefs avant ? Dieu, Jéhovah, évidemment. Et pourquoi les donne-t-il à présent à Jésus ressuscité ? En 1Thessaloniciens 4:16 (que nous avons cité plus haut), Paul dit que c'est au son de la voix de Jésus que les morts reviennent à la vie. Deux versets plus haut (4:14 ; Ostervald), Paul écrit : " Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts."
Voila qui est clair : après avoir ramener miraculeusement son Fils à la vie, Dieu lui a confié les clefs de l'hadès, c'est à dire que, désormais, le pouvoir et le privilège de ressusciter les morts sont confiés à Jésus, notre Seigneur. En ce sens, Jésus est bien " le dernier ", oui le dernier à avoir été directement ressuscité par Jéhovah. Toutes les autres personnes décédées seront ramenées à la vie par le Fils, grâce au pouvoir que lui a donné le Père. (Voir aussi 1Corinthiens 15:20 à 28)
En Colossiens 1:15 à 18 Paul écrit que de cette manière Jésus est " en tout le premier ", c'est à dire " le premier-né de toutes les créatures " et " le premier-né d'entre les morts. " Prenez le temps de réfléchir sur ces versets : ils en valent la peine.
Que penser du titre " l'Alpha et l'Oméga " en Apocalypse 22 ? Est-ce à coup sûr Jésus qui parle ici, s'attribuant ainsi le même titre que Dieu précédemment ?
En Révélation 22:12, la BFC introduit le nom Jésus et, de ce fait, c’est à lui que s’applique le titre Alpha et Oméga qui apparaît au verset 13. Mais le nom de Jésus ne figure pas dans le texte grec à cet endroit, aussi est-il absent dans les autres traductions.
Il est évident que plusieurs personnages ont la parole dans ce chapitre : les versets 8 et 9 montrent que l’ange parle à Jean ; le verset 16 est clairement une déclaration de Jésus ; le début du verset 17 est attribué à " l’esprit et à l’épouse ", et enfin la deuxième partie du verset 20 est manifestement prononcée par Jean lui-même. On peut donc correctement identifier " l’Alpha et l’Oméga " des versets 12-15 à la personne qui porte déjà ce titre aux deux autres endroits, c’est-à-dire à Jéhovah.
L’exclamation : " Écoute ! Je viens vite ", du verset 12, ne signifie pas forcément qu’il faille appliquer les versets susmentionnés à Jésus, car Dieu dit aussi de lui-même qu’il vient ou " sort " pour exécuter son jugement (voir Isaïe 26:21). Malaki 3:1-6 annonce une venue à deux pour le jugement : Jéhovah et son " messager de l’alliance ".
Existe dès l'éternité
Jéhovah existe dès l'éternité: Gen 1.1; Ex 3.15; Ps 90.2; Dan 6.27; Rom 1.20
et
Jésus existe dès l'éternité: Jean 1.1; 8.58; 12.41; 17.5; 1 Cor 10.4; Phil 2.6; Héb 9.26; 13.8, Jude 25.
- Spoiler:
Dans le cas de Jéhovah, c'est incontestable. Mais pour ce qui concerne Jésus...
Jean 1:1 est cité dans la liste. Et après ? Ce verset parle-t-il de l'éternité ? Non. Il dit que la Parole était au commencement avec Dieu. Ce commencement n'est pas celui de Dieu, puisqu'il n'en a pas eu. Ce commencement désigne donc un point précis dans le temps ou il se trouve que la Parole était déjà là. Et c'est tout.
Jean 8:58 ? Il a fait l'objet d'une de mes notes : pas du tout concluant.
Jean 12:41 dit : " Ésaïe dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui." Où est-il question de l'éternité ici ? La Bible ne cache pas le fait que la Parole était aux côtés de Dieu à l'époque d'Isaïe, et même bien avant lui !
Jean 17:5 : " Et maintenant, glorifie-moi, Père, auprès de toi, de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que le monde fût." Avant que le monde fût, certes ! Mais depuis combien de temps ? Quand bien même l'expression " le monde " désignerait le monde matériel, on sait que Jésus existait avant lui, tout comme quelques dizaines de millions d'autres créatures angéliques.
Même chose pour 1Corinthiens 10:4, Philippiens 2:6 ou Hébreux 9:26. Aucun de ces versets ne dit que Jésus existe depuis toujours. L'expression " la création du monde " ne désigne pas l'éternité, que je sache.
Hébreux 13:8 se lit ainsi dans Ostervald : " Jésus-Christ est le même, hier et aujourd'hui, et pour l'éternité [ " et éternellement " ; Segond]." Là encore, " pour l'éternité " n'est assurément pas la même chose que depuis l'éternité. Ceux qui ont la faveur de Dieu ont eux-aussi la possibilité de vivre éternellement. De ces personnes ont pourra dire pareillement qu'elles vivront " pour l'éternité," même alors qu'elles ont eu un commencement, ici, sur terre.
Et Jude 25 ce lit ainsi dans la Traduction du Monde Nouveau : " Au seul Dieu notre Sauveur par l’intermédiaire de Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, puissance et pouvoir pour toute l’éternité passée et maintenant et dans toute l’éternité. Amen." Ce verset parle de Jésus et de Dieu. L'expression " toute l’éternité passée " s'applique donc parfaitement à ce dernier. Du reste, il est évident que cette doxologie lui est adressée. Ce verset ne prouve donc pas non plus que Jésus " existe depuis l'éternité ", c'est à dire depuis toujours.
En outre, affirmer cela, c'est ignorer un peu vite le témoignage des Ecritures. De nombreux textes de la Bible laissent parfaitement entendre que Jésus a eu un commencement (Apocalypse 3:14 ; Colossiens 1:15 à 18 ; Proverbes 8:22 à 31). Alors quoi ? On fait comme si ils n'existaient pas ?
Conclusion
Un examen minutieux de cette argumentation destinée à prouver la réalité du dogme de la trinité révèle que celle-ci n'apporte pas grand chose de probant... pour ne pas dire rien.
Certes, Jéhovah et Jésus ont souvent les mêmes titres et accomplissent les mêmes oeuvres. Mais cela devrait-il vraiment nous surprendre ? Jésus n'a-t-il pas dit : " Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé et d'achever son œuvre." (Jean 4:34)
Je ne peux pas croire qu'un dogme aussi important que celui de la Trinité repose sur une argumentation aussi faible (pour ne pas dire tirée par les cheveux, parfois). Il suffit souvent juste d'un peu de bon sens pour comprendre qu'une preuve avancée n'en est en vérité pas une. L'examen du contexte apporte également bien des réponses, contexte qui est malheureusement souvent ignoré ou passé sous silence par les partisans de la Trinité. Cette façon de faire n'est ni sérieuse, ni correcte.
Agapé.
@jean
Dernière édition par jean le Sam 26 Fév 2011 - 18:33, édité 1 fois
_________________
Références bibliques tirées des Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau
(sauf mention contraire)
Extraits des publications et manuels d'études bibliques :
Copyright [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 2023 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. Tous droits réservés.
Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. (Jean 17:3)
‘ Vous tous, Juifs et gens des nations, il faudra que vous sachiez que je suis Jéhovah. ’
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Re: Jésus est-il égal à Dieu ?
j'ai commandé le cd rom qu'a fait D FONTAINE, je vous en ferais part dès que je le reçois.
Invité- Invité
Re: Jésus est-il égal à Dieu ?
comedie a écrit:j'ai commandé le cd rom qu'a fait D FONTAINE, je vous en ferais part dès que je le reçois.
Merci, on attends avec impatience et curiosité
Frat.
@jean
_________________
Références bibliques tirées des Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau
(sauf mention contraire)
Extraits des publications et manuels d'études bibliques :
Copyright [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 2023 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. Tous droits réservés.
Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. (Jean 17:3)
‘ Vous tous, Juifs et gens des nations, il faudra que vous sachiez que je suis Jéhovah. ’
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Sujets similaires
» Le Bateau de Galilée (ou "Jésus Boat") est un exemple de bateau utilisé à l'époque de Jésus
» le jour ou JESUS devient DIEU !
» "Témoins de Jéovah Vérité actifs" existe-t'il encore ?
» CREUSONS LA PAROLE DE DIEU : « N’aie pas peur » 3 mots puissants pour continuer notre combat.
» Jean 1:1; La Parole était-elle “ Dieu ” ou bien “ un dieu ” ?
» le jour ou JESUS devient DIEU !
» "Témoins de Jéovah Vérité actifs" existe-t'il encore ?
» CREUSONS LA PAROLE DE DIEU : « N’aie pas peur » 3 mots puissants pour continuer notre combat.
» Jean 1:1; La Parole était-elle “ Dieu ” ou bien “ un dieu ” ?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum