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Bible de chouraqui

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Message  Invité Mar 19 Nov 2013 - 0:43

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À l’occasion du décès récent (le 9 juillet 2007) d’André Chouraqui, Henri Persoz nous rappelle ce qui a amené cet écrivain poète multiculturel à entreprendre une nouvelle traduction, si originale et si personnelle, de la Bible.

André Chouraqui et sa « Bible »

Il y a quelques mois, disparaissait André Chouraqui qui fut bien connu dans les milieux religieux, notamment pour ses traductions en français de la Bible et du Coran ; traductions très osées qui ont irrité bien des exégètes et enchanté d’autres.


Un homme de réconciliation

André Chouraqui est né en 1917 en Algérie dans une vieille famille juive. Jeune, il était déjà frappé par la coexistence des trois communautés juive, musulmane et chrétienne qui s’ignoraient et se méprisaient plutôt sur cette même terre algérienne. Il monta à Paris en 1938 pour y suivre des études de droit qu’il compléta par des études rabbiniques. Résistant, il vit trop de camarades partir, broyés par la shoah. Ceci le pressa de travailler au rapprochement des trois religions « du livre ». En 1957, il émigra en Israël, devint conseiller de David Ben Gourion, puis maire adjoint de Jérusalem, chargé de la culture. Ce plongeon dans la langue, la tradition et les paysages hébraïques lui permit de mieux s’imprégner des textes bibliques, au point que, dans le courant des années 70, il traduisit en français toute la Bible, Nouveau Testament compris. Il voulait que ce travail aide les chrétiens à mieux comprendre leurs racines spirituelles et culturelles juives et aide les juifs à mieux comprendre l’importance de l’histoire de Jésus pour leur propre histoire.


Une traduction audacieuse

Chouraqui a voulu secouer la poussière qui recouvre des siècles de traduction convenue et qui finit par ternir le sens ou l’associer à une compréhension trop occidentale et déjà orientée vers les dogmes. Il s’est replongé dans les racines hébraïques pour essayer de trouver les mots français qui exprimaient le mieux ces racines. Au besoin, il les a inventés. Il a voulu conserver les nombreux jeux de mot de la langue. S’agissant du Nouveau Testament, il a recherché le concept sémitique qui perçait sous chaque mot grec.

Tout traducteur est pris entre des exigences contradictoires : être fidèle au texte, ou bien être compris et apprécié de ses lecteurs. À n’en pas douter, Chouraqui a choisi la fidélité au texte, une fidélité très littérale. Tant pis pour le lecteur qui devra par moments batailler pour comprendre. Notre savant a voulu rendre à l’Orient un livre complètement oriental. Il demande donc au lecteur de se déplacer vers un texte un peu aride pour lui, plutôt que de le lui offrir sur un plateau.


Nous avons donc de belles réussites, et des passages plus ou moins difficiles à avaler.

On accepte volontiers que le Saint-Esprit soit « le souffle sacré » ; qu’Adam soit traduit par « le glébeux », pour conserver le jeu de mot avec la glèbe (ou la terre : adama). On peut aimer le début des béatitudes de Matthieu : « En marche, les humiliés du souffle ». Que la foi soit signifiée par « l’adhérence », passe encore. Mais lorsque la compassion est exprimée par « la matrice », sous le prétexte qu’entrailles et amour ont la même racine hébraïque, cela commence à devenir insolite.

La Bible de Chouraqui peut être utile comme instrument de travail, pour aider à se rapprocher de certains sémitismes ayant forgé le texte biblique. Mais, pour la lecture du soir, pour une lecture édifiante et reposante, mieux vaut nos bonnes Bibles auxquelles nous sommes si bien habitués.

Henri Persoz

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Message  jordan Mar 19 Nov 2013 - 8:37

Merci ma chère sœur Zabou p tes intéressant effectivement..
Pour ta conclusion...
Oui, il vaut mieux lire la Bible TMN Merci 

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jordan
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Message  nadine du 11 Mar 19 Nov 2013 - 9:54

Merci pour le partage
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Message  Invité Mar 19 Nov 2013 - 16:12

Merci 2  je n'ai rien rajouter du texte de Henri Persoz, voici ce qu'un de nos périodiques dit à propos de cette bible :

*** g78 22/3 p. 30-31 Coup d’œil sur le monde ***
Publiée volume après volume depuis plusieurs années, la traduction de la Bible par A. Chouraqui vient de s’achever avec la parution du 26e et dernier tome, comprenant les lettres de Jacques, de Pierre et de Jean, ainsi que le livre de la Révélation. Dès sa parution, cette traduction a séduit le public lettré, car son auteur, qui est aussi poète, manie l’hébreu comme une langue maternelle. Donnant un compte rendu sur cette version, le journal France-Soir rappelait que l’auteur s’est efforcé de “‘calquer’ sur chaque terme hébraïque le mot français correspondant. Parfois, la difficulté est si grande qu’il faut créer des mots nouveaux, des ‘néologismes’ qui risquent de nous dérouter au premier abord, mais qui nous obligent, en définitive, à sortir de nos habitudes pour approfondir le sens du texte et le déchiffrer avec un regard neuf”. Selon Jacques Ellul, critique du journal Le Monde, “on ne peut parler vraiment de traduction, parce que (...) le lecteur ne se trouve pas en présence d’un texte français cohérent, grammaticalement correct et correspondant à un sens français évident”, mais “le lecteur français est appelé à pénétrer dans un texte qui, en tant que tel, l’interpelle. Il perçoit les jeux de sens possibles à l’intérieur du texte. Il se heurte à une violence, à une sauvagerie parfois, mais aussi à une poésie baroque exaltée”. Pour les Écritures grecques, un autre critique, H. Fesquet, rappelle que “l’objectif numéro un de Chouraqui a été de ‘rechercher sous le texte grec son contexte historique et son substrat sémitique’”. Après avoir cité quelques exemples, comme le texte, méconnaissable, des Béatitudes: “Allégresses des endeuillés: oui, ils seront réconfortés (...). Allégresses des matriciants: oui, ils seront matriciés”, il conclut: “C’est incontestablement poétique, mais ces exemples (...) limitent l’utilisation de telles traductions.”

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Message  JIJI-M Mar 19 Nov 2013 - 17:46

Bonsoir,

moi j'aime bien, quand les circonstances s'y prêtent faire référence à cette traduction.
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Message  Invité Mer 27 Nov 2013 - 12:57

Voici une autre explication:

CATEGORIE : Archives du Monde
6 août 1993

La Bible selon Chouraqui
André Chouraqui remanie et annote ses traductions de l'Ancien et du Nouveau Testament. Une entreprise parfois déroutante
L'oeuvre de traduction de la Bible [1], c'est-à-dire des cinq livres de Moïse, mais aussi des Evangiles, entreprise par André Chouraqui fera date. L'auteur dit avoir commencé à s'y intéresser dès l'âge de vingt ans. Les traductions des Ecritures étant multiples, et celles de Chouraqui déjà nombreuses, qu'y a-t-il de nouveau dans celle-ci ? Le traducteur indique qu'il a repris ses travaux antérieurs, auxquels il a joint des remarques et commentaires inédits. La présente version est donc définitive. Ce faisant, il prend place parmi la longue tradition de traducteurs juifs de la Tora, depuis Onqelos, l'auteur de la paraphrase araméenne targoum jusqu'à la traduction française du rabbinat publiée sous la direction de Zadoc Kahn.
Chouraqui signale d'emblée que sa traduction est non confessionnelle. C'est vrai, mais sa sensibilité, si empreinte d'universalisme et d'amour du prochain, si éloignée de tout dogmatisme religieux, n'en reflète pas moins une profonde culture talmudique et midrashique, ainsi qu'une connaissance très sûre des commentaires médiévaux (Ibn Ezra, Maïmonide, Nahmanide, les représentants de la cabale) et modernes (Martin Buber par exemple). Chouraqui n'oublie pas Philon d'Alexandrie, ni les Pères de l'Eglise ni même les tout premiers théologiens du christianisme. La Réforme, elle-même, avec Martin Luther et Calvin, n'est pas passée sous silence.
En nourrissant ses indispensables notes explicatives de tant de réminiscences juives et d'aperçus lexicographiques hébraïques, Chouraqui situe le texte dans son milieu naturel, un milieu que des traditions linguistiques étrangères (grec et latin) avaient peu à peu contribué à faire oublier. Cela est particulièrement net en ce qui concerne les traductions des deux Evangiles (Matthieu et Marc) où l'on voit apparaître un Jésus (toujours nommé Iéshoua') authentiquement juif.
Venons-en à certaines originalités de cette traduction. Signalons, pour commencer, que l'impression d'ensemble est positive _ malgré des choix verbaux parfois étonnants. Chouraqui est, en effet, un excellent connaisseur de l'hébreu biblique, comme du grec et de l'arabe, puisque même le Coran est appelé parfois à la rescousse. Par ailleurs, il est pratiquement le seul juif à avoir tenu compte des résultats de la critique biblique sans toutefois se ranger complètement sous sa bannière. Il insiste sur " l'unité profonde " du textus biblique et rend hommage à l'oeuvre du (ou des) rédacteur(s). La Bible contient un certain nombre de termes, de tournures et de formes syntaxiques qui ont plongé des générations de traducteurs, depuis les Septante jusqu'à nos jours, dans la plus grande perplexité.
Un exemple : comment traduire les Noms divins ? Chouraqui joint à chaque volume de sa traduction quelques feuillets où il explique les étymologies. Il jette son dévolu sur une formule un peu bizarre, puisqu'il reprend soit le terme hébraïque Elohims (avec un s bien que ce mot soit déjà un pluriel), soit le Tétragramme (IHWH), surmonté soit du terme Adonaï, soit du terme Elohims...
On saluera ce retour à l'authenticité mais les spécialistes de la traduction resteront néanmoins sur leur faim. Le livre de la Genèse, désormais appelé Entête, ce qui, il faut le reconnaître, correspond mieux à la lettre et à l'esprit de l'hébreu, comprend, aux yeux du traducteur, un symbolisme septennaire récurrent. Mais ce n'est pas le plus important, semble-t-il, car Chouraqui a choisi de briser la coque des traductions précédentes et de revenir à une version très proche du texte originel, afin d'en faire jaillir la richesse et la plénitude de sens.
L'objectif a-t-il été atteint ? Qu'on en juge : l'arbre de " la pénétration du bien et du mal " (au lieu de " la connaissance "), le " Glébeux " pour Adam, " à la sueur des narines " pour " à la sueur de ton front ", ou encore " ses faces tombent " pour marquer le découragement d'un individu...
Pourquoi avoir traduit littéralement la colère divine en disant (18;30) : " Que cela ne brûle pas Adonaï " ? Et le " puits du serment " (21;31) devait-il nécessairement devenir celui du " jurement " ? Pourquoi dire que la narine de Jacob brûle contre Rachel ? Ou encore " messier " une stèle au lieu de " oindre " ? Et le cuisinier en chef de Pharaon qui devient le chef des immolateurs ?
On retrouve les mêmes novations lexicales dans l'Exode, appelé les Noms (3;5). On ne comprend vraiment pas l'expression " l'os du jour ", qui est à nouveau un hébraïsme, alors qu'il eut fallu dire " au cours de cette même journée ". C'est encore plus incompréhensible lorsqu'il est question de (24;10) " comme l'os des ciels (sic) en pureté " ! En revanche, la désagréable expres​sion(20;5) " Dieu jaloux " est avantageusement remplacée par El ardent. On comprendra comme on pourra l'invocation de Moïse en Exode (23;6) : " El matriciel, graciant, long de narines, abondant en chérissement et vérité "...
Chouraqui ne faillit pas à sa méthode dans sa traduction des Evangiles qu'il nomme le Pacte neuf : " Retrouver, sous le mot grec, l'hébreu ou l'araméen et l'exacte pensée qu'il exprimait, restituer l'idée ainsi dégagée dans son contexte sémantique, le fait décrit dans des réalités historiques trop souvent oubliées, telle est notre méthode de lecture et donc de traduction du Nouveau Testament. " Le traducteur ajoute, quelques pages plus loin : " La rétroversion de Matthieu en hébreu coule de source et permet de lire cet évangile non plus mot à mot, comme en grec, mais d'esprit en esprit. " L'une des pommes de discorde judéo-chrétienne porte sur la virginité de Marie : le terme hébraïque est " alma " que Chouraqui traduit habilement par " la nubile ".
Cette traduction de Chouraqui n'en demeure pas moins une performance, en raison justement de ses hébraïsmes et de ses commentaires très éclairants, ouverts et faciles à comprendre. Le seul reproche qu'on pourrait lui adresser est la recherche d'un littéralisme (qui n'est jamais étroit) et la volonté de dérouter le lecteur... dans le bon sens. Le Deutéronome, dans la traduction de Chouraqui, paraîtra chez Lattès au début de septembre.
HAYOUN MAURICE RUBEN

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Message  Invité Jeu 28 Nov 2013 - 0:55

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