NTERVIEW | ELDAR NEBOLSIN

Invité Mer 27 Nov 2013 - 8:39

Un pianiste parle de sa foi

Eldar Nebolsin est un pianiste de renommée internationale. Il a joué en soliste avec des orchestres prestigieux dans des villes comme Londres, Moscou, Saint-Pétersbourg, New York, Paris, Rome, Sydney, Tokyo et Vienne. Il est né en Ouzbékistan, dans l’ex-Union soviétique, et a été élevé dans l’athéisme. Mais il est plus tard arrivé à la conclusion que les humains sont l’œuvre d’un Créateur plein d’amour. Réveillez-vous ! l’a interrogé sur son métier et sur sa foi.

Comment êtes-vous devenu musicien ?

Mes parents sont tous les deux pianistes. Ils ont commencé à m’apprendre le piano quand j’avais cinq ans. J’ai ensuite étudié à Tachkent, dans une école de musique spécialisée.

Quelles sont les difficultés quand on joue avec un orchestre ?

Il n’y a pas deux orchestres pareils. Chacun est comme un instrument de musique géant dont « joue » le chef d’orchestre. Le plus difficile pour un soliste, c’est peut-être d’établir avec le chef d’orchestre une bonne interaction. C’est comme une conversation entre deux amis : il n’y en a pas un qui la dirige, chacun laisse l’autre s’exprimer. En général, vous n’avez qu’une ou deux répétitions pour trouver cet équilibre.

Combien de temps passez-vous à vous exercer ?

Au moins trois heures par jour, et pas seulement pour travailler les passages difficiles. J’étudie aussi la structure du morceau que je prépare, mais sans le jouer. Et j’écoute d’autres œuvres du compositeur, ce qui m’aide à mieux comprendre le morceau que je veux interpréter.

Selon vous, qu’est-ce qui fait un grand pianiste ?

C’est sa capacité à faire « chanter » son piano. Je m’explique : Le piano est un instrument à percussion. Une fois qu’une corde a été frappée, le son produit ne peut que diminuer en volume, alors qu’un instrument à vent ou la voix humaine peut tenir une note, voire augmenter son volume. Tout l’art du pianiste consiste à contrer la tendance du son à s’évanouir. Il y arrive au moyen de mouvements subtils des doigts et des poignets, ainsi que d’une utilisation habile de la pédale de droite, qui prolonge la durée d’une note et en modifie le timbre. Quand un pianiste maîtrise ces techniques difficiles, il peut faire sonner le piano comme une flûte, un cor ou même un orchestre ! Il peut également le faire « chanter » comme le plus merveilleux des instruments : la voix humaine !

Vous êtes un amoureux de la musique, c’est évident !

Pour moi, la musique est le langage qui parle le plus directement au cœur : elle exprime et éveille des sentiments qu’il est difficile, voire impossible, de traduire par des mots.

Pourquoi vous êtes-vous intéressé à Dieu ?

Notre maison était toujours pleine de livres que mon père ramenait de Moscou. Un de mes livres préférés était un livre d’histoires bibliques sur les débuts de l’humanité et sur les Israélites. Il y avait aussi le livre Vous pouvez vivre éternellement sur une terre qui deviendra un paradis *, publié par les Témoins de Jéhovah. Il expliquait la Bible avec tant de clarté ! Ça me fascinait. Quand, en 1991, je suis parti en Espagne pour y étudier la musique, j’ai emporté ce livre et je l’ai lu plusieurs fois. J’ai découvert une religion qui ne faisait pas juste appel aux émotions, mais dont les enseignements étaient basés sur des raisonnements solides et des preuves convaincantes.

Ce qui a particulièrement retenu mon attention, c’est la promesse biblique selon laquelle les humains pourront vivre éternellement sur la terre. Ça me paraissait tellement logique ! Je précise qu’à ce moment-là, je n’avais encore rencontré aucun Témoin de Jéhovah. Mais je me suis promis que dès que j’en rencontrerais un, je lui demanderais des cours bibliques.

Comment avez-vous rencontré les Témoins ?

Quelques jours après m’être fait cette promesse, j’ai croisé deux femmes, chacune avec une bible à la main. Je me suis dit : « Ces femmes ressemblent aux personnes dont mon livre parle. Elles prêchent comme les chrétiens du temps de la Bible. » Peu après, j’ai commencé à étudier la Bible avec un Témoin. Aujourd’hui, ma plus grande joie, c’est d’aider les autres à en apprendre plus sur notre Créateur !

Qu’est-ce qui vous a convaincu de l’existence d’un Créateur ?

La musique, bien sûr ! Quasiment tout le monde est sensible à la musique, et ce d’une façon bien différente des animaux. La musique peut exprimer la joie, l’assurance, la tendresse, presque n’importe quel sentiment. Nous bougeons naturellement au rythme de la musique. Mais est-elle nécessaire à notre survie ? A-t-elle un rôle dans la « survie du plus apte », pour reprendre l’expression des évolutionnistes ? Je ne pense pas. Je ne peux pas croire que le cerveau, avec sa capacité à composer et à apprécier des œuvres comme celles de Mozart ou de Beethoven, soit le produit de l’évolution. Il me semble beaucoup plus logique de penser que notre cerveau est l’œuvre d’un Créateur intelligent et plein d’amour.

La Bible est comme une symphonie élégamment structurée, magistralement composée et porteuse d’un message touchant pour l’humanité.
Qu’est-ce qui vous a amené à croire que la Bible vient de Dieu ?

La Bible est un recueil de 66 livres écrits par 40 hommes sur 1 600 ans. Qui a bien pu « orchestrer » un chef-d’œuvre aussi harmonieux ? La seule réponse possible est Dieu ! Pour moi, la Bible est comme une symphonie élégamment structurée, magistralement composée et porteuse d’un message touchant pour l’humanité.