Que peut nous apprendre, concernant la conscience, le récit de 1 Chron. 11:15 – 19

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Que peut nous apprendre, concernant la conscience, le récit de 1 Chron. 11:15 – 19, où David demande à 3 chefs de tribu d’aller lui chercher de l’eau à la citerne de Bethléem ?

Tout d’abord une petite mise au point : David n’a pas demandé directement à ces 3 hommes d’aller chercher de l’eau, le verset 17 dit : “(…) David exprima un souhait en disant : ”Ah ! Si seulement (…)” le RV 08.10.2000 p. 19 fait ce commentaire : “Le souhait d’un roi étant pratiquement interprété comme un ordre par ses serviteurs qui lui sont dévoués, c’est bien ce qui s’est produit dans le cas présent.”

Pour bien comprendre le rôle de la conscience dans ce cas et les regrets qu’a pu avoir David, faisons d’abord un peu de géographie. Quelle est la distance que les 3 soldats dévoués ont dû parcourir ? Environ 19 km sur un terrain plus ou moins accidenté, lorsqu’on pense qu’un piéton qui marche d’un bon pas parcourt environ 6 km/heure, nous représentons-nous le temps qu’ils ont dû mettre (aller-retour : 38 km), la rentrée dans le camp (v18), puiser l’eau, soit environ 8 h. David a dû pendant ces longues heures d’attente réaliser l’erreur qu’il a commise en exprimant son souhait et se demander : “Vont-ils revenir sains et saufs ? Ne risquent-ils pas d’y laisser leur vie ?” Autrement dit sa conscience a dû sérieusement travailler et il a dû se sentir condamné par ce souhait imprudent. Peut-on imaginer le ouf de soulagement lorsqu’il les a vus revenir ?

La conscience peut jouer un rôle législatif (ce qui est toujours préférable) mais aussi un rôle judiciaire (autrement dit après-coup). La conscience peut agir en intervenant à l’avance (législatif) pour guider et conseiller celui qui doit opérer un choix ou prendre une décision d’ordre moral. Éric D’Arcy, maître de conférences, fit cette remarque : “ Dans les écrits païens, la conscience n’intervient qu’après l’action commise, et son rôle est purement judiciaire. En revanche [la Bible] attribue à la conscience un rôle législatif. ” C’est ce rôle de la conscience législative qui permit à Joseph de comprendre qu’il ne devait pas commettre l’adultère. Il suivit sa conscience et rejeta une conduite qui était contraire à son sens moral. (TG 15.07.75 p. 435 § 16 “La voix de la conscience”). Par contre David a laissé parler sa conscience judiciaire en regrettant sa demande.

Ce récit nous montre donc l’importance d’avoir, en priorité, une conscience “législative”, c’est-à-dire une conscience qui nous sert de loi et qui nous empêche de commettre des erreurs. Maintenant, étant imparfait, nous avons aussi besoin d’une conscience “judiciaire” pour nous faire regretter nos erreurs comme David le dit au verset 19 “ Il dit : « Par respect pour mon Dieu, je ne peux même pas imaginer boire cette eau ! Ce serait comme si je buvais le sang de ces hommes qui ont risqué leur vie. Car ils ont risqué leur vie pour me l’apporter ! » (…)”

[jean]

Très beau résumé mon frère, et très instructif

une conscience “législative”.

une conscience “judiciaire”.

Et surtout, ne pas avoir : une conscience "élastique".  


Reçois un saint  

[Gédéon22]

Jéhovah a doté Adam et Ève d’une conscience, don qu’ils nous ont transmis. Genèse 1:27 nous informe que les humains ont été faits à l’image de Dieu. Non pas à l’image physique de Dieu, puisqu’il est un esprit et que nous sommes de chair, mais à son image en ce sens que ses attributs sont inscrits en nous. Au nombre de ces attributs figure le sens moral, sur la base duquel fonctionne la conscience. Cet état de fait nous suggère un moyen de fortifier notre conscience, de façon à la rendre plus fiable. Il s’agit d’en apprendre davantage au sujet du Créateur, et de nous approcher de lui.

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